Trivières

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Patronage :

Saint-Martin, évêque de Tours, décédé en 397, fêté le 11 novembre.

Adresse de l’église :

Place de Trivières, 7100 Trivières

Célébrations :

  • le vendredi à 18h
  • le dimanche à 10h30

Personne-relais du clocher :

Sœur Louise Chekanabo

  • Tél : +32
  • Email : 

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 54-58)

Pendant l’« Ancien Régime » toutes nos localités du Centre étaient rattachées au diocèse de Cambrai.

En 1180, l’évêque Burchard fit donation de la paroisse de Trivières à l’abbaye Saint-Feuillien du Roeulx.

Suite à la tourmente révolutionnaire, Trivières, comme d’autres paroisses, connut bien des difficultés avant de voir construire une nouvelle église indispensable aux besoins du culte.

Suite au refus de l’abbaye du Roeulx, les élus s’adressèrent au grand bailli du Hainaut afin d’obliger les religieux à construire l’église « dans un endroit propre où l’accès sera praticable ». En effet, il fallait traverser la Haine sur des planches branlantes pour accéder à l’église de l’époque. C’était une modeste chapelle romane construite au XVIIe siècle et dépendant de la paroisse de Péronnes.

Finalement, les Triviérois obtinrent satisfaction. Sans plus se préoccuper de l’abbaye de Saint-Feuillien, ils construisirent une église en 1777.

La chapelle initiale ne fut pas détruite mais servit de sacristie au nouveau lieu de culte dédié, lui aussi, à saint Martin.

Après le Concordat de 1802, la paroisse de Trivières fut érigée en paroisse indépendante par décret du 24 vendémiaire de l’an XII (16 octobre 1803).

Plus aucune allégeance ne la rattachait à Péronnes et il fallut procéder à l’érection d’une nouvelle église, celle que l’on connait aujourd’hui.

Ce n’est qu’en 1869 que l’architecte Guillaume Muller en élabora les plans.

Elle sera située à 600 mètres de l’ancienne église, au centre du village.

Selon les archives, en 1874 la maçonnerie est faite, sauf celle de la tour.

Ce n’est qu’en 1877 que l’édifice actuel sera terminé.

L’ancienne église et sa sacristie furent détruites entre 1875 et 1880.

Description.

Il s’agit d’un édifice de style néogothique, en briques, orienté au sud-est. Il comprend trois nefs de cinq travées, une tour carrée englobée dans la façade et pourvue d’une horloge. Le chœur d’une travée est fermé par une abside à trois pans. Il n’y a pas de transept (1) au sens théorique du terme, mais la dernière travée est d’une hauteur sous croisée d’ogives égale à la nef centrale, plus haute que les nefs latérales, ce qui donne l’aspect d’un transept. Cette différence de volume est apparente aussi de l’extérieur : élévation de la toiture et du mur de la cinquième travée. La sacristie est accolée à droite du chœur.

A remarquer, la représentation de saint Martin en l’emplacement du tympan (2). Le saint est représenté en soldat romain à cheval, tenant l’épée en main, qui partage son manteau avec un pauvre.

Le chœur est éclairé par cinq lancettes (3). Les trois centrales sont ornées de vitraux réalisés en 1948 grâce aux dons de particuliers. Ils représentent au centre, le Sacré Coeur de Jésus, à gauche, saint Martin, patron de la paroisse, à droite, sainte Barbe, patronne des mineurs.

Mobilier intérieur.

L’église possède encore son mobilier d’origine en bois de chêne.

Le maître-autel situé au fond du chœur et les autels latéraux situés contre les murs qui ferment les bas-côtés forment un bel ensemble. Tous trois sont composés d’un autel table posé sur quatre colonnettes et d’un simple retable droit sculpté. Le retable de l’autel majeur est surmonté en son centre par un ciborium (4abritant aujourd’hui une croix d’autel en cuivre. Sur le tabernacle de l’autel gauche est posée une statue humaine de la Vierge à l’enfant avec globe et sceptre ; sur l’autel de droite, saint Martin évêque de Tours.

Au-dessus de chaque autel latéral, est accrochée une peinture du peintre français Victor Ménard (1857-1937) ; à gauche : « Apparition de l’Immaculée Conception au pape », à droite : « saint Martin de Tours partageant son manteau avec un pauvre ». La chaire de vérité, son escalier et son abat-voix (5accrochés à la troisième colonne de droite constituent un bel ensemble en bois sculpté.

A remarquer la croix triomphale accostée de la Vierge et de saint Jean, le tout suspendu à l’entrée du chœur. Elle date de la première moitié du XVIe siècle.

Adossé au mur du bas-côté gauche, un autel consacré à sainte Thérèse de Lisieux, sur le bas-côté droit, un autel consacré à sainte Barbe, patronne des mineurs.

Dans la chapelle d’hiver située à gauche en entrant, on peut voir un très beau Christ en croix provenant d’une ancienne croix d’autel du XVIIIe siècle.

1 : Le transept est une nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale d’une église et qui lui donne ainsi la forme symbolique d’une croix latine.

2 : Le tympan, en architecture, est la surface verticale d’un portail, comprise entre le linteau (traverse au-dessus des portes) et un arc de plein-cintre (roman) ou une voûte d’ogive (gothique).

3 : Une lancette est une ogive de style gothique de forme étroite et très allongée.

4 : Un ciborium est une construction destinée à protéger et à mettre en valeur le ciboire. Le ciborium affecte généralement la forme d’un dais posé sur quatre colonnes.

5 : L’abat-voix est une sorte de dôme ou de dais, placé au-dessus de la chaire, afin de renvoyer la voix du prédicateur vers l’assistance.

Ouvrages et articles consultés :

  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • « La nouvelle histoire du Centre » par Willy Staquet – 1988
  • « Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique »
  • Institut royal du patrimoine artistique – Bruxelles 1978