Saint Vaast

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Patronage :

Saint-Vaast
(Saint-Gaston), fêté le 6 février.

Etymologie : le latin « Vedastus » est devenu « Veat », puis « Vaast » sous la forme germanique, puis « Gaston » en français.

Adresse de l’église :

Rue Rombeau, 7100 Saint-Vaast

Célébrations :

Plus de célébrations pour l’instant pour cause de fermeture temporaire de l’église, en attente de travaux de sécurisation. Les célébrations sont assurées à la chapelle Notre-Dame de Grâce.

Personne-relais du clocher :

Mme Monique LARUELLE

  • Tél : +32
  • Email : moniquelaruelle@skynet.be

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 9-13)

En l’an 508, Saint-Vaast s’appelait « Sanctuo Vedastus ». Un oratoire y avait été construit par l’évêque Vedastus venu évangéliser les bords de la Haine. Cet homme, décédé en 540, canonisé par le Pape Adrien IV était évêque d’Arras. Autour de cet oratoire (modeste chapelle ou lieu de prières) se sont groupées des habitations. L’actuelle paroisse se formait.

L’oratoire, bâti en chapelle dédiée à Saint-Vaast, a été transformé en église en l’an 1100. En 1153, Nicolas, évêque de Cambrai, déclare avoir donné à l’abbaye d’Aulne la collation (1) de la paroisse de Saint-Vaast.

Description.

L’église est construite au milieu d’un espace vert engazonné qui n’est autre que l’ancien cimetière comme l’attestent encore des pierres tombales et des bas-reliefs accrochés aux flans des vieux murs. Le grand côté situé le long de la rue Eugène Hulin est surélevé par rapport au niveau de la rue. Un muret de 1,2 à 2 mètres de haut soutient les terres. L’entrée est située à niveau avec la rue Rombeau.

L’église est entièrement construite en moellons de grès de Bray et de pierres de taille. Les plus anciennes parties remontent au début du XIIIe siècle, voire au XIIe siècle, à savoir le massif intérieur de la tour, les parties inférieures des murs de la nef et une partie des murs du chœur. On peut reconnaître le style roman dans cette construction massive, mais il ne faut pas affirmer qu’elle est un modèle d’architecture romane. C’est une construction qui a connu bien des transformations au cours des siècles. Dans le courant du XVIe siècle, la tour primitive a été consolidée par la construction de contreforts : ce sont les quatre tourelles d’angle octogonales. Une des quatre tourelles est creuse et contient un escalier métallique qui conduit à la cloche.

C’est dans cette tour que les habitants du village pouvaient se réfugier à l’approche de l’ennemi. Elle avait donc deux fonctions, l’une religieuse, l’autre militaire. En 1643, l’église et la cure ont été brûlées par les armées françaises et les trois lourdes cloches (d’un poids tel qu’il fallait neuf hommes pour les actionner) enlevées. La partie supérieure de la tour a particulièrement souffert du sinistre et, afin de consolider le reste, on a dû abaisser la tour d’un étage, ce qui lui confère aujourd’hui un aspect trapu et lourd. La nef fut reconstruite sur le plan primitif aux frais de l’abbaye d’Aulne de 1786 à 1789.

En 1794, les révolutionnaires français s’emparent de l’église et la font fermer le 14 septembre 1797 devant le refus du curé de prononcer le serment à la Constitution civile (2), abrogé par le Concordat de 1801. L’église est rouverte en 1802. Une nouvelle cloche fut baptisée et placée en 1843.

La nef unique est rectangulaire et éclairée de chaque côté par trois fenêtres en plein cintre. Le plafond est à angles coupés sans décoration, c’est une fausse voûte.

Le chœur, de forme carrée plus étroit que la nef, présente des murs très épais percés de deux fenêtres de chaque côté et un chevet plat. Il reçut sa voûte d’ogives au XVIIe siècle comme l’atteste le millésime « 1679 » inscrit au centre de cette voûte.

Située derrière le maître autel, la sacristie est construite en briques (seconde moitié du XVIII e siècle).

Le cimetière qui entourait l’église a été désaffecté en 1907.

Autres restaurations importantes :

  • 1872 : démolition et reconstruction de la façade nord
  • 1925 – 1926 : charpente, couverture et peinture intérieure

Mobilier intérieur.

La tribune (appelée communément et improprement jubé (3) est une partie du premier étage de la tour et contient l’orgue. Celui-ci date de 1867 et serait l’œuvre d’Anneesens. Il a été restauré au début des années 1990.

L’élégant autel majeur à fond ajouré est formé de six colonnes supportant un entablement sans fronton, mais surmonté d’une couronne reposant sur quatre arcs ajourés. Les autels latéraux à colonnes sont à niche centrale.

Dans la niche de l’autel latéral droit se trouve une statue en bois de la Vierge, dans la niche de l’autel latéral gauche, une statue de Saint Vaast. Ces trois éléments en bois sculpté de style classique inspiré de la Renaissance, sont peints en imitation marbre clair et datent approximativement de 1750.

Le petit autel avancé est de même conception que le banc de communion (ou clôture de chœur) à balustres. Ce mobilier forme un ensemble cohérent par son style et son époque.

A remarquer, sur le mur gauche, un Christ en croix gothique en bois (XIVe) ; devant l’autel latéral droit, les fonts baptismaux en pierre monolithique sculptée en forme de ciboire (XVe) ; à droite, la chaire de vérité en bois de style Renaissance ; et au fond de l’église, le bénitier hémisphérique (1672).

Au sol, dans le chœur, une grande pierre tombale et cinq autres en bout de nef près du chœur. Les inscriptions sont effacées par le temps.

Le visiteur peut être surpris par le contraste existant entre l’aspect massif du bâtiment de style roman et une certaine élégance du mobilier de style Renaissance qui ne peut cacher son âge.

1 : La collation d’autel donnait droit aux revenus provenant des offrandes, des sépultures, des sacrements, à l’exclusion du domaine.

2 : Serment à la constitution civile : obéissance à la Nation, à la Loi, au Roi (pas au Pape !)

3 :Dans une église, le jubé est une tribune et une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef.

Ouvrages et articles consultés :

  • « Histoire de Saint-Vaast, le berceau de La Louvière » par Willy Staquet – 1955
  • « L’église de Saint-Vaast » – Wikipédia
  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon – 2012
  • « La nouvelle histoire du Centre » par Wily Staquet – 1988