Maurage

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Patronage :

Saint-Jean-Baptiste, fêté le 24 juin.

Adresse de l’église :

Rue Saint-Jean-Baptiste, 7110 Maurage

Célébrations :

  • le lundi à 18h
  • le vendredi à 18h
  • le samedi à 18h
  • le 1er dimanche de chaque mois à 10h (en italien)

Personne-relais du clocher :

Sœur Dora Francisca Garcia

  • Tél : 
  • Email : 

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 14-18)

Le polyptique (inventaire détaillé des biens fonciers) de l’abbaye de Lobbes cite le nom de «Maregium » en 866. L’origine du mot saute aux yeux : l’endroit marécageux. En effet, la localité est sise dans un fond, et autrefois la Haine s’y dépensait en copieuses crues.

Mais on trouve trace de Maurage bien avant. Vincent-Madelglaire, comte et gouverneur de Hainaut, né à Strépy vers 607, s’est consacré à la vie religieuse. Devenu saint Vincent il a fondé un monastère à Haumont (France). Maurage était un de ses biens fonciers, il en fit don à la nouvelle abbaye.

Au IXe siècle, l’autel de Maurage passa sous la juridiction de l’abbaye de Lobbes jusqu’à la Révolution française. Un « acte général de confirmation » du pape Lucius III (1183) cite pour la première fois dans les documents la « paroisse de Maurage ».

Description.

L’église est posée sur une colline au sud de la vallée. Le long de la rue Saint-Jean-Baptiste, un muret de 1,5 mètre retient les terres du pourtour engazonné et arboré. Pour accéder à l’entrée de l’église, il faut monter quatre marches en partant du trottoir, puis huit marches de pierre devant le porche.

Côté sud, un accès carrossable est possible par la rue du Bouloir. Un petit chemin contournant l’église permet aux visiteurs de faire le tour de l’édifice.

Il est un intrigant édifice modifié à plusieurs reprises.

Les parties les plus anciennes sont constituées par le soubassement du choeur (XIIe siècle) et la tour en moellons de grès de Bray soigneusement équarris (XIIIe siècle). La tour pourrait avoir joué un rôle défensif comme semblent l’attester les meurtrières encore visibles ainsi que sa position légèrement surélevée.

A l’intérieur, le rez-de-chaussée de la tour présente une voûte d’arêtes supportées par quatre culots à figures humaines assez naïves.

Bien que le chœur plus ancien soit de style roman, l’allure générale de l’édifice est de style gothique hainuyer.

Un transept gothique a été ajouté en 1420 (date admise pour l’existence d’une « église ») sous les directives de l’abbé Guillaume Bouillart. Il est érigé en moellons de grès de Bray, éclairé par deux belles fenêtres de style gothique.

Au XVIe siècle, comme l’attestent la date de la pierre d’autel majeur (1560) et les marques de carriers (1565) sur les pierres, huit colonnes de pierre (dont quatre sont engagées) ont été installées, permettant ainsi la construction de nefs latérales. Comme résultat, la largeur du bâtiment (nef centrale additionnée des deux nefs latérales) est plus grande que la longueur (nef, du porche au chœur).

Le chœur surbaissé à chevet plat, éclairé de deux fenêtres en plein cintre, a été remanié en briques dans le courant de la seconde moitié du XVIIIe siècle. De cette époque datent la voûte de son plafond et les lambris en bois, style Louis XV à rehauts dorés.

De substantiels travaux de restauration ont eu lieu au milieu du XIXe siècle (1856-1862). Il s’agit d’une réédification en briques des collatéraux avec leurs fenêtres en style néogothique, de la chapelle au nord de la tour et de la tourelle d’escalier au sud, du remplacement de deux colonnes centrales à fût lisse au nord, de l’aménagement des fausses voûtes d’arêtes de la nef, du transept et des collatéraux (bas-côtés).

Une seconde sacristie, au sud du chœur, a été construite après 1937.

Les façades nord et ouest ont été restaurées par les architectes W. Hanse et B. Empain en 1986. La tribune, accrochée au mur de la tour (porche), porte les orgues et déborde sur la nef par un élégant demi-cercle porté par deux colonnes de pierre.

Les dimensions de l’édifice (plus large que long), les peintures des murs et plafonds de teintes chaudes, les nervures de croisées d’ogive de couleur plus foncée, l’éclairage naturel ou artificiel confèrent à cet intérieur une ambiance chaude et intime.

Mobilier intérieur.

Le chœur lambrissé (Louis XV à rehauts dorés) se termine par le maître autel de style renaissance à tendance baroque en chêne peint et partiellement doré.

En son centre, retable entouré de quatre colonnes ioniques et de deux pilastres, une peinture sur toile (1749) représente le Christ en croix (sur le point de recevoir le coup de lance), surmonté d’un dais avec angelots et colombe du Saint-Esprit.

L’autel latéral droit de même style, également en chêne peint, est dédié à saint Jean-Baptiste, le patron de l’église. En son centre, une peinture sur bois représente l’adoration des bergers.

Suite à un incendie, l’autel latéral gauche, dédié à la Vierge (XVIIIe siècle) a été écarté. A sa place, un beau calvaire, bien mis en évidence. Le Christ en croix (h. 140 cm) date de la fin du XIXe (la croix est datée de 1933), les statues de saint Jean l’évangéliste et de la Vierge en bois polychrome (h. 128 cm) datent de la première moitié du XVIe siècle.

Ouvrages et articles consultés :

  • « La nouvelle histoire du Centre » par Willy Staquet – 1988
  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • http://www.maurage.net/eglise2.htm