Boussoit

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Patronage :

Sainte-Marie-Madeleine, fêtée le 22 juillet.

Adresse de l’église :

Rue de la Place, 7110 Boussoit

Célébrations :

  • le mercredi à 18h
  • le dimanche à 9h

Personne-relais du clocher :

Mr Jacques BALTUS

  • Tél : +32 
  • Email : jacques.baltus@netcourrier.com

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 39-43)

 

Etymologie : Buis se dit en latin boxum et en ajoutant le suffixe etum, qui signifie lieu, on obtient boxetum (endroit ou pousse le buis). Au 10ème siècle, Boussoit s’appelait « Buxède » ou « Buxéide ». Les habitants sont des Buxiniens. Il faut attendre le XIIe siècle (1118) pour avoir la première mention sûre de la localité « Boussoit ».

Primitivement, l’église de Boussoit n’était que le secours de Thieu (1), à la collation de l’abbaye bénédictine de Saint-Denis-en-Broqueroie. En 1305, grâce à l’action personnelle de Jean Sausset, seigneur du village, elle devint paroisse autonome. Son acte de naissance fut signé par Philippe, évêque de Cambrai, le 3 octobre 1307. En 1315, l’abbé de Saint-Denis céda la collation au curé de Boussoit. Il semble que malgré l’érection de la paroisse, il ne fut procédé à aucune construction d’église, et celle qui fut démolie en 1863 était toujours la première chapelle agrandie au cours des siècles. Elle avait une nef et un transept de style roman, tandis que le coeur était gothique.

C’est le curé J. B. Flamme (U1889) qui a fait construire l’église actuelle. Sa tombe se trouve à côté de l’église, à proximité du transept sud en face de l’entrée de l’ancienne cure.

Cette nouvelle église est due notamment à la libéralité (2) de Albert Marie Léon de Nédonchel (U1887) et de son épouse Marie Angélique Ghislaine Waudru, née marquise de Rodriguez D’Evora y Vega (U1886). Leur monument funéraire est placé contre le mur extérieur de leur loge privée située à droite du chœur et dans laquelle ils pouvaient assister discrètement à l’office en ouvrant une petite fenêtre. Ils accédaient directement à ce local par une porte extérieure privée toujours existante et surmontée d’une plaque en fonte avec le chiffre des époux, à savoir un N et un R entrelacés et surmontés d’une couronne comtale. Un autre monument commémoratif qui leur est consacré est installé dans cette loge privée, laquelle est aujourd’hui un débarras.

L’église actuelle a été construite en 1863 et 1864 selon les plans de l’architecte Louis Dethuin de Mons.

Description.

Située rue de la Place, vous pourriez ne pas la voir en descendant ladite rue. Construite sur une butte et cachée par quelques arbres, vous la découvrirez à votre droite en remontant la rue. Du côté nord, vous arriverez au porche en montant deux volées d’escalier. La seconde volée de vingt-cinq marches irrégulières en pierre et sans mains courantes est assez dangereuse. Heureusement, un accès carrossable est possible par le haut de la rue de la Place. Arrivant au sommet de cette rampe, on découvre les façades sud et est.

Il s’agit d’un vaste édifice néo-roman en briques, en forme de croix latine dont la façade, percée d’une rosace, est surmontée d’une tour carrée sommée d’une flèche octogonale et de quatre petits clochetons. Les trois nefs de deux travées (3) s’ouvrent sur un transept saillant de deux travées, dont chaque croisillon est éclairé par une rosace. Le chœur de trois travées est fermé par une abside semi-circulaire.

Le grand volume de la nef et du transept est décoré d’un faux triforium (4) et de fenêtres hautes ce qui lui donne une élégance certaine, insoupçonnée vue de l’extérieur. Les couleurs unies, gris clair et beige, confèrent à l’ensemble une belle sobriété.

Mobilier intérieur.

L’autel majeur en style néo-roman en pierre crayeuse polychrome richement décoré et coloré est l’œuvre du sculpteur gantois Delanier, il date de 1865 et a été offert par le comte A.M.L. de Nédonchel et son épouse. Les deux autels latéraux situés dans la première travée du chœur,prolongement des collatéraux au-delà du transept, sont également de style néo-roman et en pierre crayeuse polychrome. Tout aussi richement décorés, ils sont l’œuvre d’Edouard François Marchant de Bruxelles et datent de 1868.

Celui de droite, dédié à sainte Marie-Madeleine a été offert par Ad. Carton de Wiart. Une belle statue la représente un crucifix dans les bras. Celui de gauche, dédié à la Vierge est un don de l’abbé Flamme, curé de la paroisse. Dans l’aile gauche du transept, un autre bel autel est consacré à Notre-Dame de La Salette (5). Une statue la représente avec les deux enfants.

Dans le fond du collatéral gauche est placé un fragment de la pierre tombale de Jean Sausset (U1339) fondateur de l’ancien hôpital Saint-Julien de Boussoit en 1286. Cette pierre a été retrouvée lors de la démolition de l’église médiévale en 1863.

L’église contient un orgue de tribune du facteur d’orgues tournaisien Maurice Delmotte. Il date de 1932 et est situé au premier étage de la tour. 

1 : Chapelle ou église qui double l’église paroissiale trop éloignée ou de dimensions insuffisantes.

2 : Dispositions à donner largement.

3 : La travée est une ouverture délimitée par deux supports verticaux constituant les points d’appuis principaux ou les pièces maîtresses d’une construction (piliers, colonnes, …)

4 : Un faux triforium est une arcature aveugle plaquée contre le mur au-dessus des grandes arcades, simulant un triforium aménagé dans l’épaisseur des murs au niveau des combles des bas-côtés.

5 : Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les fidèles catholiques désignent la Vierge telle qu’elle est apparue à deux enfants (Mélanie Calvat et Maximin Giraud) le 19 septembre 1846 en haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps, en France, dans le département de l’Isère. 

Ouvrages et articles consultés :

  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • « La nouvelle histoire du Centre » par Willy Staquet – 1988
  • « Notice sur le village de Boussoit-sur-Haine » par L.-A.-J. PETIT.
  • « Monographie de La Louvière – Commune de Boussoit »