Haine-St-Paul (fond)

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Patronage :

Saint Paul (de Tarse), fêté le 29 juin : martyre des saints Pierre et Paul.

Adresse de l’église :

Place Adolphe Caffet, 7100 Haine-Saint-Paul

Célébrations :

  • le samedi à 18h

Personne-relais du clocher :

Mme Bernadette MICHAUX

  • Tél : +32 497 14 67 90
  • Email : vanbertbert@hotmail.com

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 19-23)

La paroisse d’Haine-Saint-Paul dépendait, à l’origine, de celle d’Haine-Saint-Pierre. La distinction entre les deux « Haine » est reconnue au XIIe siècle. Haine-Saint-Paul est alors désigné sous le nom de « Haine-la-Poterie ».

En 1138 ou 1163 selon les sources, la distinction est faite entre les deux sanctuaires et on attribue l’église d’Haine-Saint-Paul à la collation (1) de l’abbaye des Prémontrés de Bonne-Espérance. La paroisse dépendra de cette abbaye jusqu’à la fin de l’Ancien Régime (1792).

Antérieurement à l’église actuelle existait au même emplacement un édifice plus modeste dont un plan était conservé aux Archives de l’Etat à Mons avant l’incendie de 1940. En 1974, l’abbé Justin Vassaux en a néanmoins publié le croquis dans son histoire religieuse.

La date de construction (XIIe s.) de cette première église, détruite en 1737, demeure une inconnue, sans aucun doute avant 1138 ou 1163.

Bien que la date exacte de reconstruction de l’église Saint-Paul ne soit pas connue, elle est nécessairement postérieure à 1737.

Description.

Entourée d’un mur d’enceinte l’église est installée (est-ouest) sur une éminence de terrain. A partir du trottoir, il faut monter huit marches pour arriver au niveau des terres, puis deux devant le porche pour entrer dans l’église.

Comme en témoignent les pierres tombales accrochées aux murs et un monument funéraire surmonté d’une croix au milieu du terrain, l’église était entourée par le cimetière. C’est maintenant une surface engazonnée, réduite côté sud mais plus étendue côté nord. On peut y voir dans l’angle formé par les murs de la sacristie et de la nef une grotte dédiée à N.D. de Lourdes.

Cet édifice proche du style classique à une seule nef (pas de collatéral) en brique et à décor calcaire principalement aux angles possède une tour occidentale (ouest) carrée enserrée par la nef.

La nef est à quatre travées.

Le chœur plus étroit s’achève par une abside semi-circulaire originellement éclairée par quatre fenêtres identiques à celles de la nef. Deux d’entre-elles sont aujourd’hui obturées.

L’église a fait l’objet, entre 1953 et 1970 d’une campagne de restauration suite aux dommages de guerre.

Mobilier intérieur.

Le chœur semi-circulaire est garni de lambris de bois, de même que les murs de la première travée de la nef.

Le maître autel à retable (XVIIIe s.) est de style Empire, en bois d’orme sculpté et partiellement doré. Entre les deux colonnes de gauche, une peinture en trompe l’œil représente une statue de Saint-Eleuthère (2), entre les deux colonnes de droite, une peinture du même style représente Saint-Joseph.

Au milieu, entre les deux paires de colonnes, une peinture sur toile représente le « Repas du Christ avec les pèlerins d’Emmaüs » (XVIIIe s. – peintre inconnu).

Les deux autels latéraux à colonnes sont également de style Empire, en bois d’orme. Dans la niche du retable de l’autel de droite se dresse une statue humaine de Saint-Paul de Tarse affublé de son épée.

Dans l’autel gauche trône une statue de la Vierge avec sceptre, couronnée, habillée d’une robe blanche et d’une tunique bleue, sur son bras gauche, l’enfant Jésus, couronné, tenant le globe terrestre dans la main gauche.

Au niveau de la tribune, sur le mur intérieur de la tour, une peinture sur toile (XVIIIe s.) de peintre inconnu, représente le martyre des saints Paul de Tarse et Pierre apôtre.

A remarquer également, accrochée au mur gauche de la nef, une niche en bois abrite une statue de Sainte-Barbe avec à ses pieds, son attribut, la tour. Sur le socle, une inscription : « Dono Societatis Houssu » (Don de la société (des charbonnages) de Houssu.

L’intérieur de l’église est en parfait état d’entretien.

Le sol en carreaux de pierre bleue luisante est parfaitement plat malgré l’âge. La peinture des murs, de couleur vert clair génère une ambiance fraîche, compensée par la chaleur de l’ensemble du mobilier : autel majeur, autels latéraux, lambris et confessionnaux en bois d’orme (supposé).

De même, les colonnes engagées de la nef, les arcs de plein cintre et les murs du chœur de couleur bordeaux procurent une richesse à l’ensemble.

 

Anecdote : le 17 mai 1974, le plancher du clocher s’effondra, causant des blessures à l’un des deux ouvriers chargés de réparer le beffroi (3) de l’unique cloche de 642 kg fondue en 1866. Depuis lors, c’est un beffroi métallique qui soutient la cloche.

1 : La collation d’autel donnait droit aux revenus provenant des offrandes, des sépultures, des sacrements, à l’exclusion du domaine.

2 : Saint-Eleuthère de Tournai (456-531), évêque de Tournai depuis 486.

3 : Beffroi : ouvrage de charpente destiné à supporter et à permettre de faire mouvoir les cloches. Nom donné ensuite aux tours contenant les cloches de la ville ou de la commune. Les cloches d’une église sont aussi supportées par un beffroi, mais dans un campanile ou clocher.

Ouvrages et articles consultés :