Deux Haines (centre)

Accueil

Actualités

Galerie

Contact

Patronage :

Saint-Ghislain, fêté le 10 octobre.

Adresse de l’église :

Chaussée de Mons 20+, 7100 Haine-Saint-Paul

Célébrations :

  • le mercredi à 11h (précédée de l’adoration du Saint-Sacrement)
  • le dimanche à 9h

Personne-relais du clocher :

Mme Renée PREVOT-VANDEVILLE

  • Tél : +32 497 45 90 06
  • Email : prerevana@skynet.be

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 94-98)

C’est en 1905 que le Conseil de fabrique de l’église Saint-Paul de Haine-Saint-Paul prit la décision d’ériger une nouvelle église dans l’environnement proche de la gare de Haine-Saint-Pierre en raison de la distance et, surtout, de la dénivellation d’environ 70 mètres entre ce quartier et le centre de la paroisse à Haine-Saint-Paul. La paroisse fut reconnue la même année et une église provisoire fut installée dans les bâtiments transformés de la ferme Thiriar sur la chaussée de Mons à Nivelles.

Mais il fallut attendre 1925 pour que l’église Saint-Ghislain fût édifiée selon les plans de l’architecte Constant Sonneville de Tournai (également architecte de Saint-Antoine à Bouvy et Sainte-Barbe à Bois-du-Luc). Il s’agissait d’un vaste sanctuaire de style néogothique de quatre travées, d’un transept surbaissé et un chœur très court, le tout abrité sous la même vaste bâtière.

Cette église fut détruite par les bombardements de nuit, en tapis, la nuit du 9 au 10 mai 1944. La salle des fêtes des religieuses voisines, les Sœurs de l’Enfant-Jésus, servit de sanctuaire provisoire.

Un premier avant-projet pour une nouvelle église Saint-Ghislain fut élaboré dès le 21 juin 1945 par l’architecte Joseph Schumacker travaillant pour les Ateliers d’art de Maredsous. Ces plans firent l’objet de différentes remarques faites par la Commission des Monuments et Sites et plus particulièrement l’architecte–restaurateur et professeur à l’UCL, Simon Brigode. Les plans étaient finalisés en 1950 après l’intervention d’un second architecte originaire de Haine-Saint-Paul, Louis Salmon.

Les travaux de construction, en cours durant l’année 1953, nécessitèrent quelques aménagements supplémentaires tenant compte du nouveau tracé de la route nationale, passant à proximité du sanctuaire, et des destructions souterraines causées par les bombardements plus importants qu’initialement envisagées. Par conséquent, l’implantation du nouvel édifice dut être modifiée.

L’église actuelle n’occupe pas exactement le même emplacement que la précédente.

Description.

Ce sanctuaire de style moderne, librement inspiré de l’art roman, est construit en moellons de grès mosan, petit appareil rustique dans les tons patinés roussâtres et ocres jaunes. Bien située, c’est une très belle réussite.

Le portail d’entrée est accosté sur la droite d’une courte tour massive dont le sommet, coiffé d’une toiture pyramidale basse, est percé sur chaque face d’une paire de petites ouvertures en plein cintre avec abat-sons. L’édifice comprend un large vaisseau d’une seule nef de cinq travées, chacune éclairée par une haute fenêtre étroite en plein cintre, et un choeur surbaissé éclairé de part et d’autre par deux fenêtres également en plein cintre. Toutes ces fenêtres sont garnies de vitraux à petits éléments rectangulaires mélangeant les nuances de gris clairs et de bleus.

Le chœur est séparé de la nef par un arc triomphal. Latéralement, chaque travée est percée d’une baie en plein cintre en briques apparentes donnant accès aux galeries latérales.

Le chevet est plat et percé de trois fenêtres. Ces trois vitraux, à dominance bleue, représentent, au centre, le Christ en croix portée par son Père des cieux, des visages humains les contemplent à gauche et à droite.

L’intérieur est couvert d’un plafond plat en bois aux poutres support apparentes, le tout peint en gris-blanc. Les murs sont peints d’une teinte uniforme blanc cassé variant avec l’orientation de l’éclairage naturel ou de l’éclairage artificiel aux teintes chaudes. L’ensemble est très clair, sobre et inspire la méditation.

La nef est ceinturée sur son pourtour d’une galerie fermée et d’annexes éclairées chacune par deux petites lancettes d’inspiration romane. Entre ces deux lancettes habillées de vitraux au dessin moderne à dominance bleue ponctués de petits éléments de teintes vives, une niche aveugle de même facture abrite une statue monochrome blanche.

En entrant, à gauche, se situent les fonds baptismaux dont la cuve est coiffée d’un haut couvercle conique. Ce local assez bas de plafond est éclairé de vitraux à éléments rectangulaires mélangeant les nuances de teintes rouges et claires translucides.

A gauche, en bout de galerie, se trouve une chapelle meublée d’un autel et d’une trentaine de chaises. Une porte, à droite de l’autel, donne accès à la sacristie. Elle est éclairée sur sa gauche par six fenêtres de plein cintre aux vitraux en nuance de bleus. La chapelle est séparée de la nef, sur sa droite, par la fermeture vitrée des deux dernières travées.

Mobilier intérieur.

Comme décrit plus haut, l’ensemble est sobre.

Le mobilier se compose essentiellement du maître-autel d’origine surélevé de trois marches dans le fond du chœur surélevé lui-même de trois marches par rapport à la nef. C’est une table de marbre noir. Sur l’épaisseur de la tranche de la table se lit l’inscription en caractères dorés :   « Pour nous, le Christ s’immole ». Au-dessus de cet autel, sur le mur de fond du chœur, un grand Christ en croix.

Un second autel, plus petit, est placé au bord du chœur permettant au prêtre de célébrer face au public.

L’orgue, installé en tribune derrière les trois fenêtres qui ornent le haut pignon de la façade à rue, a été réalisé à la fin des travaux en 1954 par le facteur d’orgues Emile Verschuren de Tongres. 

Ouvrages et articles consultés :

  •  « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • « Histoire religieuse de Haine-Saint-Pierre, Haine-Saint-Paul et Morlanwelz » par l’abbé Julien Vassaux.