Strépy

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Patronage :

Saint Martin, fêté le 11 novembre.

Adresse de l’église :

Rue Saint-Martin, 7110 Strépy-Bracquegnies

Célébrations :

  • le mardi à 18h
  • le dimanche à 10h30

Personne-relais du clocher :

Mme Madeleine BLANQUET

  • Tél : +32
  • Email : madelstrepy@gmail.com

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 24-28) 

Il est difficile de situer exactement dans l’histoire l’époque où fut construite la première église de Strépy, mais il est à supposer que saint Vincent (1) a dû faire construire près de la villa Sotteville, un oratoire qui, après l’invasion des Normands vers l’an 800, fut reconstruit et agrandi pour devenir la première église de Strépy.

L’église de Strépy appartenait à l’abbaye des Prémontrés de Saint-Feuillien du Roeulx grâce à une donation qui lui en avait été faite, en 1125, par Burchard, évêque de Cambrai. Strépy relevait à cette époque du diocèse de Cambrai

Description.

Des documents anciens montrent le quartier Saint-Martin avec l’enclos du vieux cimetière qui entourait, selon la coutume, l’église. Aujourd’hui un square orne le parvis de l’église. Le porche et la façade nord sont à niveau de la rue Saint-Martin, la façade sud s’élève de trois mètres au-dessus de la rue des Etangs.

De l’église primitive, il ne reste que le bas de la tour construit en grès du pays. La tour se dresse à l’est de l’église. Les maçonneries sont romanes (XIe-XIIe siècle) jusqu’à hauteur du premier étage. On remarque un arc en plein cintre, condamné par un mur de briques dans lequel est percée la porte d’entrée. Un peu plus haut, on distingue un autre arc, brisé cette fois. Ces constatations prouvent que cette tour n’était pas une tour de façade, mais une tour de presbyterium (2) et l’arc en plein cintre ouvrait vers une abside (3). La démolition de cette dernière convertit la tour centrale en tour de façade.

Le rez-de-chaussée de la tour, belle et solide construction, conserve sa voûte d’arêtes originelle, laquelle repose encore sur ses pilastres romans.

La partie supérieure de la tour fut reconstruite en briques en 1613 comme l’indiquent les ancres en fer forgé de la façade orientale de la tour, et couverte d’une nouvelle charpente en 1711 (date sur ladite charpente). Elle a constitué la première chambre des cloches.

L’église, reconstruite entre 1711 et 1767, a son chœur à l’ouest, c’est –à-dire à l’opposé du vieux chevet (4) roman. Comme l’attestent deux dates, la nef fut achevée en 1763 et le chœur en 1767.

Excepté la tour, l’ensemble de l’édifice est en briques et repose sur un soubassement de moellons de grès.

La nef et les bas-côtés comptent trois travées et le chœur, fermé par une abside à trois pans, n’en compte qu’une, le tout étant abrité par le même toit en bâtière.

L’église fut restaurée en 1875 et en 1909 pour la toiture. En 1955, elle subit un décapage et l’intérieur est peint. En 2022, l’ensemble des façades ont été ravalées et rejointoyées.

Mobilier intérieur.

Plafond et murs de teinte claire, colonnes et sol de pierre, on entre dans un écrin néo-roman aux dimensions harmonieuses, chaleureux par son mobilier et riche de ses chasses.

A l’entrée, les fonds baptismaux gothiques du XVIe siècle sont de forme octogonale en pierre bleue calcaire et le couvercle est en cuivre.

L’ensemble du mobilier date du XVIIIe siècle : le maître-autel et les deux autels latéraux en marbre gris de style néo-classique typique du XVIIIe siècle forment un ensemble cohérent ; le chœur est garni de douze stalles en chêne placées après la Révolution française. Elles proviendraient de l’abbaye Saint-Feuillien du Roeulx.

Sur la première colonne de gauche, on contemple un Christ en croix en chêne de style gothique (XIIIe s.). A droite, la chaire de vérité en chêne est de style Louis XV. Sur la cuve, les panneaux représentent les bustes du Christ, de la Vierge et de Saint-Martin.

Les quatre chasses sont du XVIIe siècle. Deux sont en bois avec panneaux peints : celle de saint Frédéric (1620) et celle de sainte Ursule (1624). Toutes proviennent de l’abbaye Saint-Feuillien. Elles sont probablement arrivées à Strépy avec le dernier abbé de Saint-Feuillien, Norbert Durieu, devenu, en 1803, curé de Strépy. Sa dalle funéraire se trouve toujours dans l’église, à droite du portail.



Honneurs à saint Vincent de Soignies : La paroisse de Soignies où se trouve le corps de saint Vincent Madelgaire fit don à la paroisse de Strépy d’une relique de celui-ci (reliquaire saint Vincent dans la nef à gauche). Le 9 juillet 1882, on transporta à Strépy les reliques de saint Vincent vénéré à Soignies.

En 1950, la procession reprit son sens initial et fut rétablie comme procession en l’honneur des Saintes Reliques de saint Vincent reconnu comme patron principal de la localité de Strépy.

Le 2ème dimanche de juillet, après la messe solennelle célébrée à l’église, le cortège des Saintes Reliques se rend en procession à la maison Saint- Vincent où a lieu l’homélie.

1 : Madelgaire, Seigneur de Strépy, naquit vers l’année 607 dans la villa de Sotteville à Strépy (non loin de l’église). Mort à Soignies le 14 juillet 677, il fut canonisé sous le nom de saint Vincent.

2 : Presbyterium : partie de l’église, isolée par la clôture du chœur, réservée aux prêtres qui célèbrent la messe et au clergé.

3 : Abside : espace en partie cintré ou polygonal formant l’extrémité du chœur des églises.

4 : Chevet : extrémité du chœur d’une église vu de l’extérieur.

Ouvrages et articles consultés :

  • « La nouvelle histoire du Centre » par Willy Staquet – 1988
  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • « L’architecture religieuse dans le sud-ouest de la Belgique » par Simon Brigode.