Bracquegnies

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Patronage :

Saint-Joseph, fêté le 19 mars

Adresse de l’église :

Place de Bracquegnies, 7110 Strépy-Bracquegnies

Célébrations :

  • le lundi à 10h
  • le jeudi à 10h
  • le dimanche à 18h

Personne-relais du clocher :

Mr Michel LELANGUE

  • Tél : +32 496 54 38 80
  • Email : micheletlory@msn.com

Fabrique d’église :

Un peu d’histoire :

(Source : POPELER René, « Le Patrimoine religieux sur le territoire de La Louvière : Les églises paroissiales. 18 églises construites de 1100 à 1954 », GEFELL, 2021, pp. 44-48)

Bracquegnies, hameau de la commune de Strépy, possédait une chapelle, secours de l’église paroissiale Saint-Martin. C’était la chapelle Saint-Anne, située à la rue du même nom. Elle a disparu comme tant d’autres pendant la Révolution française, en exécution d’un arrêté n’autorisant qu’un seul autel par commune.

Le développement de l’agglomération, aidé par l’exploitation du sous-sol et l’industrialisation provoqua le rattachement des deux localités, Strépy et Bracquegnies. A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, Bracquegnies voit s’élever une maison communale, des écoles, une place publique, de nouvelles rues. La population réclame une nouvelle église.

C’est le 11 juillet 1863 que la Commission des Monuments approuve le projet de construction de l’église de Bracquegnies.

L’architecte est Joseph Hubert de Mons. La construction commence en 1864 et se termine par l’achèvement de la tour en 1869 comme l’atteste le millésime au-dessus des voussures de la porte d’entrée. Elle est dédiée à saint Joseph et livrée au culte le 4 décembre 1865.

Bracquegnies a rang de paroisse, comme celle de Strépy, par arrêté royal du 8 juillet 1866.

Description.

Il s’agit un édifice néogothique en briques.

L’allure générale de l’édifice, excepté sa tour, est assez simple. Ne possédant pas de transept, les murs de côté semblent longs. La toiture à deux versants n’apporte pas plus de relief à l’ensemble

C’est le clocher qui attire les regards par son élégance. La haute tour centrale carrée est sommée sur ses faces par quatre gâbles (1) aveugles surmontés d’une décoration en forme de croix, et sur ses angles par quatre pinacles (2) de pierre. La tour est coiffée d’une flèche octogonale élancée habillée de quatre lucarnes à mi-hauteur. Ce bel ensemble ouvragé et élégant renforce l’impression de hauteur.

Il faut remarquer que la flèche du clocher se termine par une croix en fer forgé, mais il n’y a pas de coq. En effet, selon un ancien usage, il ne pouvait exister qu’un seul coq par commune, de ce fait le privilège revint à Strépy qui était la paroisse-mère.

L’arrière du bâtiment plus ouvragé, vu du parc situé derrière l’église (ancien cimetière), est intéressant. On distingue bien les formes des chevets des bas-côtés et du chœur.

Passé le porche, le bâtiment s’ouvre sur un vaisseau constitué d’une nef centrale de cinq travées accostées de collatéraux ou bas-côtés. Chacun de ceux-ci se termine par une petite abside semi-circulaire éclairée par un vitrail latéral. Le chœur de trois travées, très lumineux, est fermé par une abside à trois pans.

L’impression d’ensemble surprend le visiteur, l’intérieur procure une impression de grandeur, de force et d’élégance à la fois.

Les colonnes à fût cylindrique surmontées de chapiteaux carrés avec couronnement, et les arcs de voûte entre colonnes n’étant que légèrement brisés, l’aspect léger du gothique n’apparaît pas immédiatement.

Cependant, en élevant le regard vers le haut plafond, les arcs et croisées d’ogives matérialisent l’élégance du gothique.

La luminosité des grands vitraux finement décorés à motif central figuratif coloré éclaire agréablement l’édifice.

Mobilier intérieur.

L’édifice est peu meublé. Dans le chœur, le maître-autel et l’ambon. A remarquer au bout du collatéral gauche une belle statue de Saint-Joseph avec l’enfant Jésus.

Un orgue est placé en tribune au premier étage de la tour. Il est attribué à Pierre Schyven et fils et date d’avant 1884. Mais le buffet semble n’avoir été construit qu’en 1904-1905. En effet, la Commission des Monuments n’approuve le projet de placement d’un buffet d’orgue que le 5 octobre 1904.

 

Remarque : En 2010, les orages violents qui ont secoué le pays ont également causé des dégâts à l’église. La tour déclarée instable, l’ensemble supérieur a dû être déconstruit pour être reconstruit à l’identique. Les quatre horloges qui étaient situées dans les gâbles n’ont pas été replacées. Ces travaux de rénovation, y compris la peinture de l’intérieur, se sont terminés en 2018. 

1 : Gâble : surface décorative triangulaire pleine (aveugle) ou ajourée.

2 : Pinacle : Ouvrage en pierre (ou en plomb) de forme pyramidale ou conique (forme de clocheton) servant de couronnement à un contrefort, un pilier, un fronton.

Ouvrages et articles consultés :

  • « Le patrimoine d’une métropole culturelle- Le patrimoine religieux de La Louvière » par Julien MAQUET – Institut du Patrimoine wallon- 2012
  • « La nouvelle histoire du Centre » par Willy Staquet – 1988
  • « Monographie de La Louvière – Commune de Strépy-Bracquegnies »
  • « Eglise Saint-Joseph » publié le 22 février 2006 par Maksiuta Alexandre
  • http://strepy-bracquegnies.over-blog.com/article-1987505.htlm